Marie Bessoud. Copilote de dirigeants et animatrice : le freelancing tout naturellement…

« Devenir freelance était la meilleure solution car j’aime bien l’idée de fonctionner en mode projet avec différentes missions, différents interlocuteurs et différentes équipes. »

Pitchez-vous…

J’accompagne les entreprises, des entrepreneurs « solos » aux « grosses » TPE, dans le développement de leurs activités : concevoir leur stratégie marketing et commerciale, ainsi que les plans d’action nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs. Un vrai copilotage en quelque sorte !

Je développe également une autre activité : l’animation lors d’événements (soirée d’entreprise, remise de diplôme, levée de fonds, table ronde...). Mon rôle est de faciliter la prise de parole des intervenants sur un message clé à faire passer. Cela suppose un travail amont important : la rédaction d’un script en lien avec les messages à transmettre. Puis, vient le travail d’absorption et de digestion de ce conducteur qui me permettra de m’en dégager le jour J et de laisser libre court à toute cette part d’improvisation et d’interaction qui font la réussite d’une animation. Car c’est bien là que réside toute ma valeur ajoutée.

Et ce que j’aime par-dessus tout, c’est de transmettre mon énergie : voir briller « Ah ouais ça marche ! » dans les yeux de mes clients ou vibrer sur scène avec les intervenants !

Pourquoi avoir créé votre activité ?

Mon expérience professionnelle est très tournée autour de l’entreprenariat : j’ai accompagné des porteurs de projet et des indépendants pendant de nombreuses années. Lorsque j’ai arrêté mon dernier CDI, on m’a sollicitée pour des projets de développement. Et à mon sens, devenir freelance était la meilleure solution car j’aime bien l’idée de fonctionner en mode projet avec différentes missions, différents interlocuteurs et différentes équipes. Pour cette activité, qui s’est mise naturellement en place dans la continuité de mes expériences passées, je suis en portage salarial car les missions s’inscrivent dans la durée avec une récurrence. Et pour l’animation, j’ai opté pour la micro-entreprise car c’est une activité ponctuelle plus rentable avec ce statut. En jonglant ainsi selon la typologie de l’activité, je sécurise ma vie personnelle avec les avantages du salariat (couverture sociale, prévoyance, mutuelle familiale, droit à la formation…) permis par le portage, et j’optime mes revenus.

 

Qu’est-ce qui vous embête le plus aujourd’hui ?

Je dirai mon organisation, ou du moins le sentiment d’être non organisée… Et plus précisément le sentiment de frustration de ne pas toujours aller au bout de certaines tâches. La nature des missions d’accompagnement auprès de mes clients fait que je gère sans arrêt des urgences : répondre à un devis par exemple n’a pas de sens si l’on attend 15 jours ! La réactivité fait donc partie de la réussite de ces missions. Et comme à côté, je mène d’autres projets, je suis toujours en train de prioriser et de re-prioriser ma « to do list ». Toute la difficulté réside en parvenir à gérer les urgences sans qu’elles ne prennent le dessus sur les autres projets qui ne nécessitent pas cette réactivité. En d’autres termes : comment faire cohabiter le tout et trouver le temps pour mener à bien mission et projets. C’est un motif de stress en ce moment.

Et puis, un autre point qui rejoint cette difficulté : développer commercialement mon activité, c’est-à-dire dégager du temps pour cela. Je le fais pour mes clients, mais pour mes activités, c’est une autre histoire ! Je cours après le temps et les journées sont bien trop courtes. Pour autant, je reste très vigilante à mon équilibre entre la vie pro et perso. C’est très important pour moi cette liberté qu’offre le freelancing indépendant de pouvoir travailler quand on en a envie.

 

Qu’est-ce qui vous faciliterait la vie ?

Je ne sais pas… Un outil ou une solution qui m’aiderait à temporiser mes journées. Ou encore échanger avec un groupe confronté à cette même frustration et m’inspirer de leurs solutions. J’ai essayé beaucoup de choses… Car quand tu rentres dans l’univers du freelancing, on te bombardes de solutions, de réussites du meilleur indépendant du monde qui facture 400 000 euros à l’année… C’est fou tout ce que l’on peut voir sur les réseaux sociaux : cette petite musique qui de fil en aiguille te culpabilise. Je pense qu’il faut prendre du recul entre ce que l’on te dit ou te montre avec la réalité d’une vie d’indépendant. Mettre à distance cette injonction à la super organisation est quelque chose qui facilite la vie !

 

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